Samedi 30 mai, 14h à Hénin-Beaumont : la campagne des régionales commence !

Environnement, Hénin-Beaumont, Nord-PdCalais, Nos campagnes électorales

Au mois décembre (oui oui, encore des élections!), vous aurez à voter pour vos représentants au Conseil Régional.

Chaque parti est en train de préparer ses listes de ses candidats, sa stratégie et son programme.

Chez Europe Ecologie Les Verts, nous avons décidé de rendre les choses très ouvertes et publiques, via trois débats organisés à Hénin, à Amiens et à Lille dans les semaines à venir, pour lesquels nous avons largement invité associations et partis politiques partenaire à débattre des grands enjeux de notre nouvelle grande région.

Le premier débat aura lieu demain

SAMEDI 30 MAI
de 14h à 18h
à Hénin-Beaumont, salle du Colysée
(135 rue Pasteur)

Il s’intitule:

Contre le dérèglement climatique, contre l’effondrement de la biodiversité : quelle politique socialement juste ?

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Outre que c’est le premier évènement de campagne des élections régionales 2015, c’est aussi la première fois qu’Europe Ecologie les Verts Nord-Pas-de-Calais et Picardie organisent en commun un évènement public. Le premier d’une longue série, au service d’une nouvelle région aux défis écologiques… considérables!

Erosion du littoral, pollution de l’eau, de l’air et des sols, effondrement de la biodiversité : notre nouvelle région est menacée à court et moyen termes.

> A court-terme par un modèle de développement qui nous fait suffoquer et nous empoisonne : notre espérance de vie est en baisse alors que nous n’avons jamais été aussi riches !

> A moyen-terme par un dérèglement climatique qui modifiera en profondeur nos conditions de subsistance, et dont nous ne pouvons imaginer encore toutes les conséquences.

Plus que jamais, notre région a besoin d’écologie. Pour préserver notre biodiversité et notre santé, pour freiner le changement climatique et nous adapter à la montée des températures et du niveau de la mer.

Mais cette écologie ne doit pas venir d’en haut. Elle doit être un élan, des habitants, des territoires.

Face à l’urgence environnementale, nous devons prendre le temps d’un débat serein. C’est ce que nous ferons samedi!

Curieux, sceptiques ou convaincus, nous vous y attendons nombreux-ses!

— Voici le programme —

14h Accueil

14h10 Ouverture : Marine TONDELIER, conseillère municipale d’opposition à Hénin-Beaumont, conseillère communautaire

14h20 Introduction des débats: Mathilde SZUBA, doctorante, co-responsable de la majeure Développement soutenable à Sciences Po Lille

14h45 Les associations interpellent les partis politiques

Côté associations

– Marie-Claude BRAUX, directrice d’ABP – Agriculture Bio en Picardie

– Vanessa GUIGNANDON, Générations Cobayes Nord – Pas de Calais

– Francis MARECHAL, Président du CPIE La Chaîne des Terrils

– Rudy PISCHUTTA, directeur du GON – Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord – Pas de Calais (sous réserve)

Côté politiques

– Pour EELV : Emmanuel CAU, vice-président du conseil régional Nord – Pas de Calais en charge de l’aménagement, de l’environnement et du climat

– Pour le PG : Sébastien POLVECHE, co-secrétaire du PG Lille Métropole

– Pour le PS : Pierre de SAINTIGNON, tête de liste socialiste, Premier vice-président du conseil régional Nord – Pas de Calais

– Pour le PCF : en cours.

16h Pause

16h15 Débat politique

17h15 Discours de clôture : Sandrine ROUSSEAU, tête de liste écologiste, vice-présidente du conseil régional Nord – Pas de Calais

17h30 : Apéritif

Pour les motivés, les Jeunes Ecologistes vous donnent également rendez vous dès 11 heures au Parc des iles pour un pic-nic « porteurs de parole » sur le Climat… On ne vous en dit pas plus!

L’agglomération Hénin-Carvin (CAHC) prend position contre le projet de doublement de la ligne THT « Avelin-Gavrelle »

A l'agglomération d'Hénin-Carvin (CAHC), Environnement, Mon travail d'élue, Prises de position, Santé

Ce soir a lieu à Hénin-Beaumont un Conseil Communautaire, à l’ordre du jour duquel a été inscrite une motion sur la ligne Très Haute Tension « Avelin-Gavrelle » déposée au milieu du mois de mai par 4 Conseillers Communautaires:

> Christian Musial, Maire socialiste de Leforest mobilisé de longue date contre le projet,

> Bruno Wilk et moi-même, Conseillers communautaires EELV, et

> Eugène Binaisse, mon compagnon de galère dans l’opposition Hénin-Beaumontoise qui a d’ailleurs, unie, déposé une motion similaire à examiner lors du prochaine Conseil municipal (suspens…)

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Cette motion a été adoptée à la quasi unanimité. Seul le Front national n’a pas souhaité voter pour et a choisi de s’abstenir, brandissant en la personne de François Vial des arguments fallacieux en expliquant que je n’étais pas une vraie écologiste car anti-nucléaire… Et surtout que j’étais contre la réussite de l’EPR donc contre l’emploi. Je ne vais pas faire l’affront à mon mouvement de devoir ici me justifier sur ces deux points, même si j’ai eu l’occasion d’apporter des réponses techniques en séance.

En tant qu’élu-e-s écologistes à l’initiative de la motion, Bruno Wilk et moi-même, conseillers communautaires EELV, remercions les membres de notre groupe qui ont accepté de porter avec nous cette motion. Ainsi que Christian Musial qui nous a apporté pendant la phase de rédaction de précieuses remarques sur le fond comme sur la forme, et l’a présentée avec beaucoup de pédagogie et de conviction ce soir en séance.

Enfin, nous nous félicitons de son adoption ce soir. Et remercions les groupes de Jean Urbaniak et de Jean Haja de nous avoir soutenu-e-s dans cette démarche.

Nous sommes fier-e-s de faire partie d’un conseil communautaire qui ait accepté de prendre une position aussi claire sur ce projet du passé, témoin d’un modèle obsolète qui s’accroche au détriment de nos finances publiques, de notre santé, de notre paysage,  de notre environnement et de notre modèle énergétique en pleine mutation.

J’imagine que ce vote fera plaisir aux associations qui militent depuis la première heure dans la même direction. Et les encouragera – s’il en était encore besoin – à poursuivre leur combat avec détermination.

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Conseil communautaire du 28 mai 2015

Ligne THT « Très haute tension »

La CAHC mobilisée pour le respect du principe de précaution

Motion portée par Marine Tondelier, Christian Musial, Eugène Binaisse et Bruno Wilk

Conseiller-e-s communautaires

La société RTE (Réseau de Transport d’Électricité) a décidé de renforcer la ligne « THT », c’est-à-dire « très Haute Tension »,  entre Avelin (près de Lille) et Gavrelle (près d’Arras). Il s’agirait d’une reconstruction avec doublement des câbles et très certainement triplement de la capacité de transport, sur un territoire déjà envahi de pylônes.

Le projet a été soumis au débat public, ce qui constitue une obligation légale pour ce type d’infrastructure. Mais au fil des échanges, il apparaît de plus en plus manifeste que le débat ne permet pas aux citoyens d’être écoutés. Pourtant, de nombreux citoyens et associations et un certain nombre d’élus ont fait part de leurs craintes justifiées. Mais leurs réserves et alertes, ainsi que celles du président de la commission du débat public, sont restées vaines.

RTE et l’Etat, via le préfet, semblent de plus en plus enclins à passer en force dans une caricature de procédure de concertation, ce qui méprise et inquiète les riverains du projet et les associations, fortement mobilisées contre le projet.

En France, on considère que près de 200 000 personnes vivent à moins de 100 mètres d’une ligne à très haute tension.

Les personnes qui vivent à proximité de ces installations constatent :

> Des dysfonctionnements sur les appareils électriques et électroniques deux fois plus importants chez les riverains exposés que chez les riverains non exposés.

> Des problèmes de santé focalisés sur des troubles du sommeil, de la mémoire, de l’audition, mais aussi des maux de tête, de l’irritabilité et des états dépressifs significativement plus fréquents chez les riverains exposés que chez les riverains non exposés. Ces symptômes disparaissent significativement lorsque les riverains quittent la zone affectée par la ligne THT, le lien de cause à effet est difficilement contestable.

> Des maladies graves ayant fait l’objet de traitements lourds, d’actes chirurgicaux et des cancers (leucémie, cancers du sein et de la thyroïde…). Gerald Draper, directeur de recherche à l’université d’Oxford, explique par exemple suite à une étude épidémiologique menée sur plus de 60 000 enfants britanniques que chez les enfants, le risque de leucémie est de 69 % plus élevé que la moyenne si l’on se trouve à moins de 200 mètres d’une ligne à haute tension, et de 23 % plus élevé si l’on se trouve à une distance comprise entre 200 et 600 mètres d’une ligne à haute tension.

> Des conséquences directes sur les élevages impactés : les lignes THT peuvent être à l’origine de courants parasites dans les structures métalliques (portails, abreuvoirs, cornadis…) générés par des phénomènes d’induction, nuisibles aux animaux et à la production des exploitations. Le lait des vaches exposés devient par exemple impropres à la consommation.

Le Conseiller Communautaire de la Communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin, réuni le 28 mai 2015, rappelle :

> Que la construction d’une telle ligne, qu’elle soit souterraine ou aérienne, induit au moins des risques, au mieux des inconvénients qui concernent la santé des riverains, l’agriculture dans la zone de passage de la ligne, la flore et dans une moindre mesure la faune, ainsi que la qualité des paysages.

> Que le sens de l’histoire va vers plus d’efficacité énergétique et de sobriété entraînant une baisse de la demande d’énergie, baisse qui questionne les chiffres prévisionnels de consommation du électrique (le scénario de consommation réalisé par RTE prévoit une consommation constante d’ici 2030) ;

> Que l’avenir est également à la production locale, stockée et partagée d’énergies en grande partie renouvelable. Et que cette arrivée prochaine et massive des renouvelables stockés, prévue par la loi de transition énergétique, va nécessiter une évolution profonde de la gestion de la connexion entre tous les sites de production ;

> Que cette ligne aurait principalement pour but de vendre à la Belgique l’électricité produite au réacteur nucléaire de Flamanville, dont le cumul des anomalies rend l’entrée en fonction de plus en plus improbable ;

> Qu’il ne semble donc pas opportun de prendre une décision trop hâtive vu l’imprécision de la demande d’électricité future ;

> Que les lignes à haute tension aériennes sont extrêmement vulnérables en cas de tempête : en France, la tempête de 1999 a entraîné un surcoût de 30% rien que pour la mis aux normes des lignes THT afin qu’elles résistent à des vents violents.

Il demande :

> La prise en compte du principe de précaution sur un plan environnemental mais aussi sanitaire

> La suspension du projet de RTE dans l’attente de certitudes sur la nécessité du projet et les possibilités d’enfouissement

> La réaffectation des 150 millions en jeu aux productions de proximité

Quatre crans supplémentaires franchis par le maire d’Hénin-Beaumont dans la censure et la manipulation stérile et revancharde de l’information.

A Hénin-Beaumont, Au conseil municipal d'Hénin-Beaumont, Front National, Hénin-Beaumont, Humeur, Mon travail d'élue, Prises de position, Sur le terrain

« Stériles et revanchards ». Les habitués du Conseil Municipal d’Hénin-Beaumont et les lecteurs de son journal municipal connaissent cette rengaine par cœur. C’est le couple d’adjectifs préfèré du Front national pour qualifier son opposition, répèté en boucle jusqu’à l’écœurement depuis maintenant plus d’un an.

J’ai déjà eu l’occasion de m’étonner de ces qualificatifs d’une extrême mauvaise foi, surtout quand on les met en parallèle avec le travail mené par l’opposition municipale depuis le début du mandat: dépôt d’une ou de plusieurs motions à chaque conseil municipal, le plus souvent adoptées à l’unanimité d’ailleurs, travail approfondi et propositions sur les différentes délibérations malgré la réception tardive des documents, présence aux temps de la vie municipales comme aux commémorations …

Ces qualificatifs dont le Front héninois nous affuble sont encore plus surréalistes lorsque l’on considère leur propre attitude, qui après une tentative de quelque mois de gérer la ville en mode « Hénin-Beaumontland, la ville où le FN est gentil » devient de plus en plus menaçante pour nos libertés publiques.

Acte 1: interdiction de tracter sans l’autorisation du maire

Le 18 avril dernier avait lieu la journée internationale de mobilisation contre le traité TAFTA.

Avec les jeunes écologistes et d’autres jeunes de gauche d’Hénin-Beaumont, nous avons décidé de tracter au « rond point des vaches » (dans la zone commerciale)  pour sensibiliser au contenu de ce traité et aux risques qu’il fait courir sur nos normes sociales, environnementales et sanitaires.

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Ce tractage ne représentait aucune menace pour la sécurité, se déroulait dans une ambiance bon enfant, du côté militant comme du côté des automobilistes, et n’a fait l’objet d’aucun incident.

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Au bout de 15 minutes cependant, la police municipale est venue nous dire qu’ils avaient reçu ordre de faire cesser cette diffusion de tract. Motif invoqué: nous n’avions pas demandé « l’autorisation au maire ». Du jamais vu. Et des faits particulièrement angoissants pour nos libertés publiques et politiques dans cette ville où décidément, tout est devenu compliqué pour qui ne va pas le sens du parti majoritaire.

Une décision d’autant plus incompréhensible que TOUS les élus Front National avaient voté le 22 septembre 2014 la motion que j’avais portée sur le sujet pour le groupe d’opposition et qui déclarait « Hénin-Beaumont commune hors-TAFTA ».

Je précise que je ne remets absolument pas en cause les policiers municipaux, qui ne font que leur travail et, dans ce cadre, appliquent les consignes de leur hiérarchie.

Mais une municipalité frontiste de plus en plus autocrate.

Steeve Briois a t’il d’ailleurs, une seule fois dans sa vie de militant, demandé l’autorisation au Maire pour tracter?

Acte 2: le « cacahuète gate »

Cinq jours plus tard, le maire passait la seconde niveau propagande cette-fois.

Certain-e-s d’entre vous ont vu passer sur Facebook une photo de ce que l’on a décidé d’appeller en rigolant le « CacahuèteGate ».

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Comme ce « post Facebook » de Steeve Briois a été « sponsorisé » (c’est indiqué clairement sur la capture d’écran ci-dessus) – c’est-à-dire que l’élu Front National a versé de l’argent pour que tous les gens ayant indiqué « Hénin-Beaumont » sur leur profil reçoivent cette information comme les marques le font pour une publicité -, cette photo a fait le tour de la ville.

Vous vous en doutez, cette communication est totalement manipulatoire. En voici le contexte: le vendredi soir, une délégation de 40 personnes était reçue à Hénin-Beaumont pour le week-end, venue de Herne, ville Allemande avec laquelle nous sommes jumelés depuis plus de 60 ans.

Adhérente de l’association héninoise des « amis de Herne », c’est tout naturellement que je me suis rendue le vendredi soir à l’hôtel de ville au pot qui était organisé en leur honneur. Non pas pour me goinfrer de petits fours (un repas – payant – pour lequel, que tout le monde se rassure, j’avais cotisé sur mes fonds personnels – était organisé dans la foulée). Mais pour échanger avec les participants.

Très gentillement, un adhérent de l’association m’a proposé de prendre un verre (toute monde avait un verre à la main). J’ai décliné en rigolant, en lui disant que si je faisais cela, ça me causerait des problèmes. En effet, le Front National a très mal pris qu’au cours de l’examen du budget 2015 début avril, mon collègue d’opposition Stéphane Filipovitch révèle entre autres l’explosion des frais de réception de la ville depuis l’arrivée aux manettes de Steeve Briois. Et commençant à connaître les oiseaux, je me doutais que cette histoire de prendre un verre sentait le traquenard…

Le collègue de l’association, incrédule, toujours son verre à la main, s’est mis à m’expliquer « mais Marine fais gaffe tu deviens PARANO, ils feraient pas ça quand même, y’a PAS DE PROBLEME, ce soir c’est DETENDU ».

Je lui ai alors proposé une petite expérience: « Regarde, je vais prendre DEUX cacahuètes, tu vas voir le psychodrame », joignant le geste à la parole.

Evidemment, Bruno Bilde dégainait son smartphone, ce qui m’amenait au twitt suivant.

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Il me menacera instantanément de « publier ma photo dans le journal municipal en train de me goinfrer sur l’argent du contribuable ».

Avant de faire poster au maire sur son profil Facebook la photo que vous avez vue plus haut, alors que nous étions tous attablés au repas organisé en l’honneur de la délégation dans une salle municipale voisine. A grand renfort, comme je vous l’ai expliqué, d’achat d’encarts commerciaux pour tenter une humiliation radicale.

Bref, un député-maire prêt à donner de l’argent à Facebook pour que ses contribuables puissent voir une écolo manger des cacahuètes comme au zoo… Original. Une belle preuve de génie en terme de manipulation de l’information? Ou plutôt en terme d’obsession, de rancoeur et de fébrilité en mode « stérile et revanchard »?

Sauf que ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que beaucoup d’habitants, y compris parmi ses propres électeurs, seraient choqués par la démarche. Cette semaine là, je n’ai jamais été autant contactée par des gens de la ville que je ne connais pas…

Y compris par des personnes surprises d’avoir été bloquées par le maire suite à leur commentaire. Regardez ces captures d’écran prises au hasard. Deux minutes plus tard, seuls les commentaires insultants des frontistes n’avaient pas été supprimés. Et les récalcitrants carrément définitivement bloqués.

Encore un grand moment d’hommage frontiste à la liberté d’expression!

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Acte 3: la tribune municipale censurée

Quelques jours plus tard (jamais le temps de s’ennuyer dans cette ville quand on est élu dans l’opposition), on passait encore au cran supérieur.

Bruno Bilde, se réfugiant devant une soit-disant diffamation (il n’a pas aimé le terme « se goinfrer » – par contre expliquer que je me « jette sur les buffets » il n’y a pas de problème), a décidé de ne pas diffuser notre tribune municipale, pour ne pas que vous puissiez lire les chiffres et les données que nous y détallions :

> Budget général de fonctionnement 2015 : hausse de 600.000 euros !

> Dépenses d’alimentation, fêtes et cérémonies, déplacements, réception : hausse de 135.000 euros pour arriver au total ahurissant de 315.000 euros !

> Masse salariale 2015 : hausse de 860.000 euros !

> Epargne 2015 : baisse de 1.000.000 d’euros !

> L’investissement 2015 : baisse de 1 000 000 euros !

> Tous les grands projets présentés (Ecole Michelet, Eglise Saint Martin…) avaient été engagés avant l’arrivée de la nouvelle équipe, aucun nouveau projet d’envergure capable de redonner du souffle et de l’attractivité à notre ville ne voit le jour.

> La Taxe d’Habitation 2015 baisse de 5 % : une aumône et une insulte au peuple d’Hénin Beaumont. Pour un couple payant 500 euros par an, cela représente moins de 25 euros !

> Une baisse d’impôt de 5% supplémentaires aurait coûté 250.000 euros. Il était possible de la faire en gérant mieux et en coupant dans les frais de réception (315.000 euros)

La Voix du Nord en a fait état dans l’article que vous retrouverez en cliquant ci-dessous: nous avons déposé un référé liberté.

Je vous passe les détails mais vous retrouverez l’intégralité du journal municipal en ligne ici.

Et constaterez que par contre le même Bruno Bilde, adjoint à la communication, ne voit aucun problème à indiquer 17 fois entre la page 4 et la page 7 le nom des élus d’opposition en vote contre chaque ligne budgétaire (à grand renfort de bonhommes rouges) alors que comme je l’ai expliqué dans un article précédent, l’ambiance détestable, les hurlement du maire et les insultes du public ont fait que nous n’avons pas pris part à la plupart de ces votes et avions même quitté la salle pour les derniers d’entre eux.

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Pour une raison mystérieuse, mon nom apparait d’ailleurs en tête de gondole des vote « contre » les 17 fois. Alors que je ne suis pas présidente de groupe. Obsessionnel le monsieur, non?

Bouquet final: « interdiction de déposer des gerbes »

Après deux semaines intensives pour nos nerfs, ce matin a marqué un cran supplémentaire dans la folie furieuse de Bruno Bilde contre l’opposition municipale.

Nous assistions à la cérémonie officielle du 8 mai, comme nous le faisons d’ailleurs à chaque commémoration depuis le début du mandat.

Comme à chaque fois également, nous avons souhaité, après avoir participé parmi le public à la commémoration, exprimer notre hommage « à notre manière » en déposant notre propre gerbe. Pas pendant la cérémonie, pour ne pas perturber ce moment de recueillement. Mais une fois la cérémonie officielle terminée et alors que tout le monde montait dans le bus pour aller au second point de commémoration à Beaumont.

Bruno Bilde s’est alors empressé de faire fermer les grilles à deux agents.

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Comme j’avais réussi à mettre un pied dans la porte pour empêcher sa fermeture totale, la discussion, très vive, s’est engagée. Bruno Bilde, au bord de la crise d’apoplexie face à ma collègue elle aussi élue d’opposition Sandrine Rogé qui souhaitait déposer une gerbe « parti socialiste », nous a alors prétexté « des textes » qui « interdiraient » de déposer des gerbes politiques le 8 mai. Avant de nous balancer sa litanie habituelle de colibet « scandaleux », « incroyable », « ridicule », « jamais vu ça » « manque de respect » « les anciens combattants sont FU-RIEUX ». « Dans AUCUNE VILLE EN FRANCE l’opposition n’oserait faire ça ».

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Enfin bref nous avons réussi à le faire taire en enlevant les deux rubans mentionnant « parti socialiste » et « les verts » puis avons, sous sa surveillance furibonde, remis nos gerbe en silence, soutenus par des copains (merci à eux) et par Eugène Binaisse et David Noel, eux aussi élus d’opposition.

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En voiture pour la seconde partie de la commémoration à Beaumont, j’ai pris des conseils juridiques qui m’ont confirmé qu’aucun texte n’interdit de remettre des gerbes au nom d’un parti en dehors de la cérémonie (avant ou après).

J’ai donc remis, après la seconde cérémonie et après une nouvelles salves de menaces du dit adjoint, ma seconde gerbe des verts au monument aux morts de Beaumont, en compagnie de David Noel (PCF), d’Eugène Binaisse (ancien maire et président de notre groupe d’opposition) et de Thierry Deneuville (EELV, mon binôme des élections départementales).

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Bruno Bilde, toujours pas désexcité, a ensuite mené un reportage photo digne d’un épisode de NCIS-police scientifique en enjoignant le photographe de la ville à le seconder.

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Il a ensuite expliqué qu’il allait se plaindre « au colonel » présent pour l’occasion, et saisir le Préfet. Que ça ne se passait comme ça « DANS AUCUNE VILLE DE FRANCE » a t’il crié une vingtaine de fois.

Alors je lui confirme une chose: dans aucune ville de France, un adjoint ne se permettrait d’empêcher un parti républicain, un jour d’union nationale, de remettre une gerbe en mémoire à nos victimes de guerre.

Je remercie mes collègues écologistes élus partout en France et qui m’ont fait remonter en quelques heures des contre-exemples de tout le pays montrant que le fait que des partis politiques ou des élus d’opposition déposent des gerbes un 8 mai, un 11 novembre ou un 14 juillet est très commun.

Alors Monsieur Bilde, sachez qu’hier matin matin, aux Pennes Mirabeau (13), le parti communiste a déposé une gerbe pendant la cérémonie officielle et que personne n’y a trouvé à redire. Qu’à Fontenay-sous-bois (94), une gerbe a été déposée pendant la cérémonie officielle au nom du groupe EELV et que tous les partis politiques et associations ont faits de même. Qu’à Saint-Orens de Gameville (dans la banlieue toulousaine), le PS met régulièrement une gerbe au monument aux morts pendant la cérémonie. Que dans le 18e arrondissement à Paris, le groupe des éluEs Verts (membres de la majorité avec le PS et le PC) dépose souvent une gerbe portant le slogan pacifiste : « Maudites soient les guerres et ceux qui les préparent », ce qui ne plaisait pas à certains mais qui faisaient avec (je ne vais pas tenter à Hénin, je pense que le FN appellerait directement le GIGN).

Je tiens à votre disposition de nombreux autres exemples, mais vous ai gardé le meilleur pour la fin: sachez que le FN a déposé  une gerbe à  Villejuif (94) en amont de la cérémonie. Ainsi qu’à Champigny et Villers (toujours dans le Val de Marne). Florian Philippot, accompagné de militants du FN, avait d’ailleurs déposé une gerbe sur la tombe du Général de Gaulle à Colombey les Deux Églises (Haute Marne) le 9 novembre 2014, à l’occasion du 44 eme anniversaire de la mort du Général, sans que cela n’émeuve personne au FN.

Bref, s’il y a une attitude scandaleuse dans cette ville, c’est bien celle d’une municipalité fébrile qui ne supporte pas que son opposition … existe!

Comme l’indique l’article de La Voix du Nord, la gerbe que j’avais déposée avait d’ailleurs disparue à la sortie du pot républicain (où rassurez vous je n’ai pas mangé de cacahuètes). Si une consigne a été donnée de la retirer, cela est proprement scandaleux.

Le devoir de mémoire n’est le monopole de personne. D’ailleurs je trouverais assez choquant, vu de l’extérieur, que l’opposition municipale ne participe pas aux dites cérémonies. Et dommage qu’elle n’exprime pas, elle aussi, son hommage spécifique en dehors des cérémonies officielles (je précise que je le fais également sur mes propres deniers).

Au repas du 8 mai qui suivait, alors que je faisais le tour des tables pour saluer les convives, ils ont eux aussi été nombreux à me demander ce qu’il s’était passé exactement et à être dans l’incompréhension la plus totale devant l’attitude de l’élu en question.

« Marine, parmi tes arrières grands pères, il y a des décorés des deux grandes guerres. Ils seraient fiers de te voir honorer la mémoire de toutes les victimes de ces atrocités » m’a expliqué un ancien combattant. Tandis que de nombreuses personnes âgées me faisaient remarquer que bien heureusement, tout le monde a le droit de fleurir un monument quand il le souhaite.

Enfin bref, le fait que le FN ait saisi le préfet est à la limite du ridicule (et alors quoi, je vais être condamnée pour dépôt de gerbe abusif? Pour fleurissement sauvage de monument aux morts? C’est grotesque).

Je leur conseille de respirer un bon coup et de se ressaisir car leur vrai visage est en train d’éclater au grand jour… Et que c’est loin d’être leur meilleur profil!

Les élus écologistes de l’agglo mobilisés sur la question des perchlorates

A l'agglomération d'Hénin-Carvin (CAHC), Environnement, Mon travail d'élue, Nord-PdCalais, Prises de position, Santé

Au cours du Conseil communautaire de la CAHC (Hénin-Carvin) du mois d’avril, Bruno Wilk et moi-même avons posé une question orale au sujet des perchlorates, qui sont utilisés comme oxydant dans les munitions d’armes à feu mais aussi comme propulseur dans les missiles et les roquettes. On les retrouve également dans les feux d’artifice ou dans les airbags. Et malheureusement, dans le bassin minier… dans nos nappes phréatiques et l’eau de notre robinet.

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Dans les années 60, des stocks d’armes et de munitions de la 1ère guerre mondiale ont été détruits en masse sous forme de « poudrières », ce qui a eu pour conséquence de saturer notre sol de perchlorates, lesquels ont rapidement atteint nos réserves en eau qui sont encore aujourd’hui polluées, car les ions perchlorate persistent dans l’environnement (nappes et eaux de surfaces notamment) durant des décennies.

Le problème, c’est que les perchlorates sont toxiques. Ce sont des perturbateurs endocriniens, notamment dangereux pour nos glandes thyroïdes. Et qui peuvent affecter la santé même à faible dose.

C’est pour cette raison que le préfet du Pas-de-Calais, depuis 2012,  a mis en place sur notre territoire une restriction d’usage de l’eau du robinet pour l’alimentation des nourrissons de moins de 6 mois et celle des femmes enceintes et allaitantes. Mais comment remédier à cette pollution en amont? Comment protéger vraiment les populations?

Ce sont les questions que nous avons posées au président de l’agglo Hénin-Carvin lors de cette séance du conseil communautaires. En voici le texte:

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Monsieur le Président,
Vous le savez, des ions perchlorates ont été détectés dans l’eau du robinet de 12 des 14 communes de la Communauté d’Agglomération Hénin-Carvin (toutes sauf Evin-Malmaison et Leforest).
Ces sels de perchlorates sont utilisés dans de nombreuses applications industrielles pyrotechniques et sont suspectés, à dose importante, d’avoir une interaction avec le processus d’incorporation de l’iode par la thyroïde.
Un arrêté du Préfet du Pas de Calais prévoit d’ailleurs, depuis le mois d’octobre 2012, une restriction d’usage de l’eau du robinet pour l’alimentation des nourrissons de moins de 6 mois et celle des femmes enceintes et allaitantes.
Cet arrêté, Monsieur le Président, est aujourd’hui toujours en vigueur, et nous amène, mon collègue écologiste Bruno Wilk et moi-même, à vous poser 3 questions:
1. L’agglomération pourrait-elle interpeller les autorités concernées par la contre les sources évitables de contamination de notre eau potable aux perchlorates, et notamment leur utilisation dans les feux de Bengale ou encore les airbags?
2. Comment l’agglomération peut-elle se mobiliser, avec ses partenaires, pour traiter les eaux polluées aux perchlorates avec les technologies existantes, notamment l’usage de résines ou l’osmose inverse?
3. L’arrêté préfectoral prévoit que les personnes responsables de la production ou de la distribution d’eau informent tous les consommateurs concernés par la restriction d’usage. Comment la population a-t’elle été informée? Au-delà de cette information, quelles mesures pourrait-on prendre, en lien avec les mairies concernées, pour protéger les populations visées par la restriction? Ne pourrait-on par exemple pas envisager de mettre des bouteilles d’eau

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C’est Stanislas Smuraga, le Conseiller délégué à l’eau, qui y a répondu au nom du président. Voici ses réponses, à chacune des questions posées.

I « L’Agglomération pourrait-elle interpeller les autorités concernées contre les sources évitables de contamination de notre eau potable aux perchlorates et notamment leur utilisation dans les feux de Bengale ou encore les airbags ? »

La découverte de la présence de traces de perchlorates dans une ressource de la métropole lilloise en 2011 a amené l’ensemble des collectivités voisines à analyser ce composé dans leurs ressources en eau. Les teneurs mesurées ont conduit les autorités sanitaires à engager en lien avec les distributeurs d’eau, un programme d’évaluation de l’ensemble des ressources régionales.

Ce programme a mis en évidence une contamination étendue de la nappe de la craie. Ainsi à l’échelle de la Région sur une population de 4 millions, plus de 1 250 000 habitants sont desservis par une eau ayant une teneur en perchlorates supérieure à 4 µg/l.

Le 25 octobre 2012, par application du principe de précaution, les préfets du Nord et du Pas-de-Calais ont pris des arrêtés de restriction d’usage de l’eau pour les nourrissons et les femmes enceintes dès lors que les teneurs en perchlorates sont respectivement supérieures à 4 et 15 µg/l.

Dès le mois de novembre 2012, un groupe de travail composé de représentants de la CAD, la CAHC, la CALL, la CUA et VEOLIA s’est constitué. Les travaux menés sous l’égide de ce groupe de travail ont permis de développer des partenariats et des échanges avec des universités, et des centres de recherche et de mobiliser d’importants moyens d’investigations analytiques et d’apporter certains éléments de réponse.

Des études menées par criblage analytique à l’échelle régionale ont permis d’écarter certaines sources de contamination potentielles. Ainsi l’origine agricole peut être éliminée au regard de la forte disparité des teneurs en perchlorates sur des secteurs mettant en œuvre des pratiques agricoles cohérentes entre elles.

L’origine industrielle, quant-à-elle, ne conduirait pas à une contamination de si grande échelle, cette dernière source reste toutefois potentiellement responsable de contaminations ponctuelles de la nappe.

En revanche, la concomitance des zones contaminées par les perchlorates et des zones de combat de la première guerre mondiale met en évidence un lien de cause à effet.

La présence de stocks de munition enfouis, ayant émis et continuant d’émettre de perchlorates pourrait expliquer les teneurs élevées en perchlorate de certains ouvrages.

Les études menées sur la principale ressource d’eau potable de l’Agglomération constituée des forages de Quiéry-la-Motte ne mettent pas en cause l’origine industrielle de la contamination ou les feux de Bengale ou les airbags comme source de pollution du site.

En conséquence, il apparaît difficile pour l’Agglomération d’interpeler valablement les autorités concernées pour les sources évoquées.

Néanmoins, un courrier de demande de précisions pourrait être  adressé à l’A.R.S. (Agence Régionale de Santé) sur le sujet évoqué.

II « Comment l’Agglomération peut-elle se mobiliser avec ses partenaires pour traiter les eaux polluées aux perchlorates avec les technologies existantes, notamment l’usage de résine ou l’osmose inversée » 

VEOLIA, le délégataire de la CAHC a expérimenté des résines par la mise en  place d’un pilote au sein de la station de dénitratation de Quiéry-la-Motte.

 Les résultats des expérimentations menées ont conclu au fait que les résines expérimentées permettaient de supprimer à quasiment 100% la pollution aux perchlorates.

Aujourd’hui l’obstacle à la mise en œuvre en grandeur réelle de ce type de  traitement est entre autre d’ordre réglementaire. En effet, les résines n’ont pas reçu d’agrément par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire).

Par ailleurs, d’autres pistes de réflexion sont en cours et font référence à des interconnexions avec des territoires où la ressource n’est pas contaminée et qui par dilution permettrait de diminuer les concentrations en perchlorates.

Comme vous le voyez même si l’éventuel impact sur la santé des personnes les plus fragiles (nourrissons, femmes enceintes ou allaitantes) des perchlorates aux doses actuellement rencontrées dans la nappe de craie n’est toujours pas précisé, les collectivités continuent à faire avancer les connaissances qui relèvent de leur champ de compétences :

Par ailleurs, il sera aussi nécessaire d’éclaircir un aspect fondamental : n’est-ce pas à la solidarité nationale d’assumer la réparation de ces dommages de guerre ?

III – « L’arrêté préfectoral prévoit que les personnes responsables de la production ou de la distribution d’eau informent tous les consommateurs concernés par la restriction d’usage. Comment la population a-t-elle été informée ? Au-delà de cette information quelles mesures pourrait-on prendre en lien avec les mairies concernées, pour protéger les populations visées par la restriction ? ne pourrait-on pas par exemple envisager de mettre des bouteilles d’eau minérale à leur disposition ? »

En matière de santé publique, seule l’A.R.S. est habilitée à communiquer. Pour les usagers de notre territoire, les informations de l’A.R.S. sur la restriction d’usage sont relayées périodiquement par notre délégataire  dans le cadre de la facturation qui est accompagnée du bulletin A.R.S.  sur la qualité de l’eau.

Pour mémoire, la C.A.H.C. a édité un DIVERCITE spécial EAU en octobre 2012 pour porter à connaissance la mise en œuvre du principe de précaution.

Concernant la proposition de mettre à disposition des bouteilles d’eau minérale à la population concernée par la restriction, après étude, il s’est avéré que les aspects techniques d’une telle procédure s’avéraient hyper ardus. Par suite cette disposition n’avait pas été retenue.

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Bruno Wilk et moi-même ne manqueront pas de revenir sur ce sujet lors des prochaines séances du Conseil Communautaire pour obtenir davantage d’engagements de la part de la CAHC, que cela suppose des solutions « ardues » ou pas 😉