PROJET PARCOLOG – Réaction à la publication du rapport du Commissaire enquêteur

A Hénin-Beaumont, A l'agglomération d'Hénin-Carvin (CAHC), Au conseil municipal d'Hénin-Beaumont, Economie, Environnement, Hénin-Beaumont, Mon travail d'élue, Prises de position, Sur le terrain

Les deux rapports du Commissaire enquêteur sur le projet d’entrepôts logistiques PARCOLOG (demande d’autorisation d’exploiter et demande de permis de construire) ont été publiés sur le site de la préfecture du Pas-de-Calais.

Malgré la forte mobilisation des riverains et des écologistes du secteur, cet avis est favorable, mais il est assorti de nombreuses réserves (sept, ce qui est très rare) et de recommandations, ce qui est une victoire en soi (rappelons qu’en vertu de la réglementation, l’avis du commissaire enquêteur sera donc défavorable tant que toutes ces réserves ne seront pas levées).

C’est grâce à celles et ceux qui se sont déplacés pour rencontrer le commissaire enquêteur ou ont pris le temps de contribuer sur internet ou par pétition, et nous les en remercions.

LES REMARQUES DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR VONT DANS LE MÊME SENS QUE LES NÔTRES

Notamment, comme nous l’avions préconisé au Commissaire enquêteur, il sera ordonné que le rétablissement des chemins équestres et piétons/cyclistes soit modifié, afin qu’ils soient prolongés jusqu’au rond-point de la rue Fontaine (dans le projet initial, ce passage prisé des sportifs et des promeneurs était menacé). Parcolog devra également modifier les merlons pour que le paysage soit davantage préservé.

En phase avec les questions que nous avons été nombreux à soulever, le Commissaire enquêteur recommande également la réalisation de deux nouvelles études, l’une sur l’impact acoustique et l’autre sur la réalisation d’une nouvelle étude de l’impact sur la pollution de l’air.

Dans son rapport, il pointe aussi de nombreuses erreurs dans le dossier de l’enquête publique, entre autres l’étude d’impact qui est inexacte  puisqu’elle indique que le terrain en question est en friche alors qu’il est actuellement cultivél’étude d’impact est inexacte puisqu’elle indique que le terrain est en friche alors qu’il est actuellement cultivé »). Il souligne également que les informations concernant l’impact du projet sur le trafic routier étaient trop sommaires :  une analyse plus précise a été prescrite sur le sujet, et même après les compléments apportés par Parcolog, le commissaire précise que « cet aspect du projet nécessite une clarification » (nous en assurerons très attentivement le suivi).

Le commissaire enquêteur, avec lequel nous avions longuement débattu sur le sujet, estime par ailleurs que les réponses du pétitionnaire « ne semblent pas entièrement convaincantes sur la question de la saturation du rond-point » alors que l’impact sur les conditions de circulation a inquiété 80% des répondants à l’enquête publique, et « n’est pas entièrement satisfaisante » sur le thème des nuisances sonores et de la qualité de l’air, sujets qui ont été abordés par respectivement 55 et 60% des répondants.  

Idem, alors que nous avions précisé que ce projet aurait pu s’implanter à Delta 3, plateforme logistique voisine qui a le mérite d’être multimodale, le commissaire enquêteur précise que « cette hypothèse aurait dû être évoquée dans le chapitre de l’étude d’impact consacré aux solutions de substitution au lieu d’indiquer : ‘aucune solution de substitution n’a été envisagé pour l’emplacement’ ».

Extrait du dossier de l’enquête publique

UNE POSITION AMBIGUË DE LA MUNICIPALITÉ SUR LE DOSSIER

Il faut rappeler que ce projet existe aujourd’hui, c’est à la suite d’un protocole transactionnel signé par Steeve Briois en octobre 2016 avec Territoires 62 convenant de « la cession rapide des terrains » concernés.  

Toutes les personnes interrogées par nos soins, dont des participants aux réunions de l’époque, nous ont confirmé que le Maire d’Hénin-Beaumont, qui s’est pourtant beaucoup vanté de ce protocole transactionnel mais sans ne jamais s’étendre sur ses conséquences, savait très bien quelle serait la destination des terrains : la construction d’entrepôts logistiques. Pourquoi l’avoir caché à la population à l’époque, pour ne communiquer que sur le volet financier de la transaction? 

Le principe de ce protocole transactionnel avait été validé en Conseil municipal le 12 décembre 2015. Mes collègues élus d’opposition et moi n’avions pas pris part au vote par manque d’information sur le sujet. Nous ne le regrettons pas !

Nous avions également voté contre la révision du PLU du 16 décembre 2016, classant la zone concernée en zone à urbaniser conformément à ce protocole finalement signé en octobre 2016 avec Territoire 62.

Enfin, nous avions déposé au début du mois, en vue du Conseil municipal du 19 juillet 2019, une motion visant à ce que la ville puisse officiellement prendre position contre le projet. Le maire a sciemment organisé le fait que le Conseil municipal soit interrompu par un pseudo incident de séance juste avant son examen, afin de ne pas avoir à répondre publiquement à nos questions qui manifestement l’embarrassent. Ces méthodes nous en rappellent d’autres de l’un de ses prédécesseurs. Nous les espèrions révolues…

Osons pour Hénin-Beaumont continuera à se mobiliser contre ce projet et pour la transparence et la démocratie dans notre ville, au service de ses habitants, de leur santé, de leur environnement et de leur cadre de vie.

Nous nous tenons bien évidemment à la disposition de toutes celles et ceux qui auraient des questions ou des demandes de précision sur le sujet.

Contacts: Marine Tondelier,  Conseillère municipale écologiste (0684861578) // Albert Lebleu et Omar Mehabi, Beaumontois

Retrouvez le texte de la pétition ici (rejoignez les bientôt 500 signataires)

Et toutes les informations sur le projet ici

La législative sur la #circo6211? On en débat entre candidats!

Economie, Front National, Hénin-Beaumont, Législatives 2017, Nos campagnes électorales, On en parle... dans les médias, Prises de position

Du fait de la candidature de Marine Le Pen sur la 11ème circonscription du Pas-de-Calais, la campagne législative, ici, a fait l’objet d’une attention particulière.

Nous avons notamment eu l’occasion de débattre à deux reprises entre candidats (pas tous, malheureusement, il est notamment dommage qu’Hervé Poly n’ait pas été invité au débat Wéo, Jean-Pierre Carpentier au débat France 3 et que la candidate de droite ai claqué la porte de ce même second débat).

Je vous propose de visionner ces d »ébats pour ceux qui n’auraient pas pu les suivre en direct:

1. Débat sur Weo 

Le 31 mai 2017, un premier débat a été organisé sur la chaîne nordiste WEO. Marine Le Pen, prétextant ne pas vouloir débattre sur une chaîne qu’elle estime « partiale » car « liée à la Voix du Nord », a littéralement et lâchement fuit le débat. J’ai eu l’occasion d’écrire à ce sujet dans un article précédent que vous pouvez retrouver ici.
Vous pouvez visionner l’intégralité du débat au lien suivant.  Nous avons notamment pu discuter de l’emploi sur le territoire et du handicap, et avoir chacun une conclusion d’une minute pour présenter notre candidature. La mienne est disponible ici
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2. Débat sur France 3

Hier soir, c’est cette fois sur France 3 que nous débattions.
Après tout un cirque les jours précédents pour réfuter le débat et demander d’ailleurs nommément à ce que je ne sois pas invitée, Marine Le Pen a finit par se pointer par surprise 30 minutes avant le début de débat en mode « princesse ». A l’équipe qui lui signifiait qu’ils allaient s’adapter mais que c’était pas très sympa pour les salariés qui allaient devoir compléter en urgence le plateau et produire des éléments graphiques en plus pour la présentation du débat (inscription de son nom quand elle parle, etc), elle et Bruno Bilde ont répondu mot pour mot « ils s’en remettront ». Pas mal 30 minutes avant de s’indigner de la réforme du travail prévue par Emmanuel Macron…
Le débat est en ligne sur le site de France 3. Nous avons notamment débattu de nos projets de député-e-s, de la réforme du code du travail et de la moralisation de la vie politique.

COP 21: l’agglo Hénin-Carvin s’engage à l’initiative des élus écologistes

A l'agglomération d'Hénin-Carvin (CAHC), Economie, Environnement, Mon travail d'élue, Prises de position

Le 14 octobre, le Conseil Communautaire de la CAHC (Communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin) a eu l’occasion d’examiner une motion sur le climat que j’avais déposée avec mon camarade écologiste Carvinois Bruno Wilk pour l’occasion.

Du 30 novembre au 11 décembre 2015, la France préside et accueille en effet au Bourget, en Seine-Saint-Denis, la 21ème Conférence intergouvernementale sur le climat, également appelée « COP21 ».

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L’objectif de ce sommet, vous l’avez surement déjà entendu, est de lutter contre le dérèglement climatique dont nous sentons aujourd’hui les conséquences directes dans notre pays – en témoignent les violentes inondations récemment subies par nos concitoyens du Sud Est de la France – mais également dans notre région, puisque Dunkerque pourrait être submergé dans quelques dizaines d’années, et que la centrale nucléaire de Graveline, la plus importante d’Europe, aura alors les pieds dans l’eau, ce qui pose les problèmes de sécurité que vous pouvez imaginer.

Plus particulièrement, l’idée est de tenir l’objectif de maintenir le réchauffement planétaire en deçà de la barre des 2 degrés au-delà de laquelle les conséquences pour l’homme seraient irrémédiables.

Cet objectif « moins de 2 degrés » n’est tenable que si 80% des réserves connues de pétrole, charbon et gaz restent dans notre sous-sol. Le problème, c’est que l’on estime que dans les 10 prochaines années, 6000 milliards de dollars pourraient encore être investis dans ces énergies. Une partie de la solution réside donc dans le fait de mettre fin à cette logique infernale qui détruit le climat.

L’idée est donc de frapper à la source du problème, c’est à dire de viser les banques, fonds de pension et d’investissement, assurances, institutions financières publiques et caisses de retraite. mais aussi les collectivités locales, universités, églises, fondations, et Etats qui favorisent ces placements, consciemment ou inconsciemment, par les investissements qu’ils font.Visuel_INONDATIONS_A4_Marche_29nov15_OK

 

La question que vous devez vous poser dans tout ça: et l’agglo d’Hénin-Carvin?

Nous n’avons certes pas le pouvoir sur notre territoire de sauver le climat à nous tout seuls. Mais dans la logique de la légende amérindienne du Colibri, l’idée est que nous « fassions notre part », comme les 181 villes, regroupements de ville et universités qui ont déjà fait le choix de « décarbonner leurs investissements » (San Fransisco, Seattle, l’université de Stanford, la Région Ile de France, le département de la Gironde, la Région Rhône Alpes, etc).

Ce genre de démarche est un levier précieux. On sait en effet que 90 entreprises de la fillière des énergies fossibles sont responsables de 2/3 des émissions de gaz à effet de serre. Vu les intérêts financiers en jeu, il est peu probable que demander de leur gentiment de faire autrement suffise. Ni qu’une réglementation ait des chances d’être adoptée.

Or on sait aussi que là où les coups de bâtons et la réglementation ne fonctionnent pas, la carotte est le meilleur outil pour faire adopter aux producteurs/financiers des comportements écologiquement et socialement vertueux. C’est le principe de la « carrot mob », qui par un changement de comportement des consommateurs est très efficace pour faire changer de comportement les offreurs.

Les écologistes du Conseil communautaire ont donc déposé la motion suivante au suffrage de l’assemblée qui demande que l’agglomération d’Hénin-Carvin interroge les organismes de retraite auxquels elle  cotise au bénéfice  de ses fonctionnaires, agents contractuels et élu-es, mais aussi aux banques, opérateurs financiers, compagnies d’assurance, quelle que soit leur forme juridique, avec lesquelles elle travaille. Il s’agirait de les questionner sur l’empreinte carbone des différentes catégories d’actifs financiers composant leur portefeuille et sur la part des investissements réalisés dirigée vers des entreprises ou des projets relevant du secteur des énergies fossiles.

L’idée est aussi que la CAHC demande à ces mêmes organisme de se retirer d’ici fin 2016 du secteur du charbon.

Comme il est de coutume, un débat a eu lieu en séance  avec les présidents des groupes politiques. Le Front national ne s’est pas exprimé et s’est abstenu. Le groupe communiste, présidé par Jean Haja, aurait jugé plus utile de s’attaquer directement au capitalisme (ça nous fera une idée de prochaine motion ;)) et s’est abstenue. Le groupe centriste de Jean Urbaniak s’est interrogé sur l’opportunité de remettre en cause le charbon, ce qui pourrait être vécu comme une insulte à notre histoire, et s’est abstenu. Suite à quoi j’ai expliqué que les écologistes soutiennent et soutiendront toujours la valorisation de notre patrimoine minier – en témoigne l’action de Jean-François Caron en faveur du classement de notre chaîne des terrils au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais que cela ne signifiait pas pour autant qu’il faille fermer les yeux sur les conséquences environnementales, humaines, sanitaires et sociales que cette exploitation avait eue. Maintenant que cette exploitation est terminée ici, et que l’on connait ces enjeux, pourquoi la cautionner et l’encourager ailleurs?

Enfin, le président du groupe socialiste, le député maire de Carvin Philippe Kemel, a annoncé l’abstention des autres membres du groupe socialiste, verts et apparentés, notamment génés par la dernière phrase de la motion. Vu l’urgence climatique et le mauvais symbole qu’aurait constitué un échec de cette motion à quelques semaines de la COP21, j’ai donc proposé au président de l’agglomération d’amender ma propre motion pour retirer cette phrase et la rendre ainsi plus consensuelle. Car écrire un courrier sa banque pour demander où est placé notre argent ne me parait pas très subversif et irréalisable, et aurait du convaincre mes collègues.

Ce dernier l’a refusé – alors que c’est de droit-, manifestement excédé pour des raisons que je n’ai pas encore saisies. La motion a donc été mise au voix telle quelle, et n’a reçu que 3 suffrages favorables: celui des deux conseillers communautaires écologistes et d’Eugène Binaisse, ancien maire d’Hénin-Beaumont.

Mais comme toutes les autres composantes se sont abstenues, cette motion a été adoptée et même…. à l’unanimité (aucune voix contre).

 

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Conférence internationale sur le Climat

Vœu de Communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin

pour le désinvestissement de nos partenaires financiers, investisseurs, bancaires et assureurs du secteur des énergies fossiles et le réinvestissement en faveur de la transition énergétique 

Motion portée par Marine Tondelier

Signataires: Marine Tondelier, Bruno Wilk

Considérant l’importance des acteurs non-étatiques comme les collectivités locales dans les discussions liées à la prochaine conférence climat à côté de la négociation verticale entre Etats ;

Considérant l’aptitude de ces collectivités locales à développer depuis plusieurs années déjà des expertises indépendantes, des initiatives innovantes et concrètes sur leur territoire avec des gains encourageants ;

Considérant le désir grandissant des collectivités locales à plus d’exemplarité, en s’engageant non seulement en actes mais aussi par des prises de position à forte teneur symbolique, et leur volonté à vouloir s’exprimer, ensemble, dans le cadre de démarches concertées afin de contribuer à un succès des négociations. Volonté qui s’est notamment traduite, lors du Sommet mondial Climat et Territoires de Lyon (Rhône-Alpes) les 1er et 2 juillet derniers, par la déclaration mondiale la plus largement signée de l’histoire des négociations climat, soutenue pour la première fois par l’ensemble des réseaux majeurs d’acteurs non-étatiques mondiaux.

Considérant la tenue en décembre 2015 de la COP 21 à Paris, conférence pour laquelle la France affiche des objectifs ambitieux et souhaite être exemplaire en matière de lutte contre le changement climatique ;

Considérant le rôle décisif de la finance et des acteurs des marchés de capitaux dans le financement d’une économie carbonée, non compatible avec l’objectif de limiter à 2 degrés la hausse des températures moyennes à la surface terrestre ;

Considérant l’impérieuse nécessité de réorienter les fonds existants et d’orienter les flux à venir pour financer la transition vers une économie bas carbone ;

Considérant les nouvelles obligations résultant de l’article 173 de la loi de transition énergétique en matière de transparence des banques, des assureurs, des investisseurs, sur leur rôle dans le financement de la transition énergétique et du passage à une économie bas carbone ;

Considérant l’essor du mouvement mondial marqué, les 13 et 14 février dernier, par les premières « Journées Mondiales de Désinvestissement dans l’industrie fossile », au succès incontestable avec près de 450 événements organisés à travers le monde dans 60 pays dont l’Australie, la Grande-Bretagne, les Philippines, la Norvège, les Pays-Bas, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Ukraine, les Etats-Unis et la Belgique ;

Considérant l’engagement déjà connu de 181 villes, universités et autres institutions dans cette démarche, à l’image des villes de San Francisco et Seattle ou encore de l’université de Stanford ;

Considérant le cas emblématique du Fonds de Réserve pour les Retraites créé en France en 2001 à l’initiative du gouvernement dans l’objectif de contribuer au financement dans la durée du régime général d’assurance vieillesse, disposant à ce jour de 34 milliards d’euros d’actifs, et qui, bien que géré selon une stratégie d’investissement « socialement responsable et prenant en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance », a placé des centaines de millions d’euros dans des titres émis par 60 des 100 premières entreprises mondiales du secteur pétrolier et gazier et par 21 des 100 premières entreprises mondiales de charbon ;

Considérant l’influence que chaque collectivité peut exercer auprès de ses partenaires financiers, bancaires, assureurs, investisseurs institutionnels afin qu’ils réorientent leurs stratégies d’investissement dans un sens favorable au climat et au passage à une économie décarbonée, en cohérence avec la politique inscrite [dans son plan climat] ou [dans son agenda 21]

Le Conseil communautaire d’Hénin-Carvin demande:

1) aux organismes de retraite auxquels il cotise au bénéfice  de ses fonctionnaires, agents contractuels et élu-es (CNRACL, IRCANTEC, ERAFP, CAREL ou FONPEL notamment) de lui indiquer dans le courant de l’année 2016 :

> quelle stratégie d’investissement bas carbone est définie et mise en place pour la gestion de leurs réserves ou actifs ;

> quelle est l’empreinte carbone des différentes catégories d’actifs financiers composant leur portefeuille ;

> quelle part des investissements réalisés est dirigée vers des entreprises ou des projets relevant du secteur des énergies fossiles et comment l’organisme envisage de réduire cette part afin de diminuer les risques associés à ce type d’investissement ;

> quelle part des investissements réalisés est dirigée vers des entreprises ou des projets contribuant au financement de la transition énergétique (efficacité énergétique, énergies renouvelables, infrastructure, économie circulaire, etc.).

2) à ces mêmes organismes, comme l’Etat de Californie vient de le décider pour leurs équivalents, de se retirer d’ici fin 2016 du secteur du charbon ;

3) aux banques, opérateurs financiers, compagnies d’assurance, quelle que soit leur forme juridique, avec lesquelles elle travaille ou qui souhaiteraient travailler avec elle de fournir d’ici la fin de l’année 2017  les mêmes informations qu’au 1) ci-dessus ;

4) aux mêmes banques, opérateurs financiers, compagnies d’assurance de décider de cesser de financer le secteur du charbon à l’image du Groupe AXA qui l’a annoncé le 22 mai dernier à Paris ;

Le conseil communautaire d’Hénin-Carvin s’engage à modifier dans le courant de l’année 2016 son règlement budgétaire et financier pour tenir compte des dispositions précédentes ;

Le conseil communautaire d’Hénin-Carvin encourage et soutiendra toute initiative à l’occasion des prochaines « Journées mondiales de désinvestissement de l’énergie fossile ».

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Reste à suivre de près sa mise en oeuvre dont je vous tiendrai informés.

En attendant, je vous propose à vous aussi d’agir pour le climat,

>En participant pour la marche mondiale du 29 novembre pour le climat:

> En adoptant les bons réflexes au quotidien

> En devenant des ambassadeurs du climat

> En testant vos connaissances grâce au quizz « Je sauve le climat » 

Et si comme la CAHC, vous voulez interroger votre banque, vous pouvez lui envoyer La lettre qui vous est proposée ici, ou une autre que vous écririez à votre sauce sur papier libre 😉

Les cafés suspendus arrivent à Hénin-Beaumont!

A Hénin-Beaumont, Au conseil municipal d'Hénin-Beaumont, Avec les jeunes écologistes, Economie, Mon travail d'élue, Prises de position, Social, Sur le terrain

Ca y est, c’est parti!

Nous avons lancé l’opération « les suspendus » ce samedi à 11h30 au Café La Belle Anglaise à Hénin-Beaumont.

10620417_846449548699023_987448769545408317_o Comment ça fonctionne ?

C’est très simple!

  1. Un client paie 2 baguettes (ou 2 cafés, 2 portions de frites, 2 exemplaires de la Voix du Nord, 2 paquets de pâtes…).
  2. Il en prend un-e…
  3. … et met en attente le-la second-e pour une personne dans le besoin.

C’est aussi simple que cela !

Le but est, dans ce contexte économique et social difficile, de multiplier les actes de générosité et d’entraide. De plus cette démarche va valoriser le rôle des commerces de proximité à Hénin-Beaumont.

Vous trouverez donc dès aujourd’hui chez les commerçants participant à l’opération des tableaux noirs où sont indiqués le nombre de produits « suspendus » attendant preneur.

Participent d’ores et déjà à l’opération:

–> Bachad Alimentation générale rue Robert Aylé –> Le magasin d’Alimentation générale du boulevard Jean Moulin –> Le Café le Campbell rue Montpencher –> Le Café Label Anglaise place Wagon –> Le café-restaurant O’Shannon Rue Montpencher –> La friterie Gonzales place Carnot –> La boucherie Salam place de la République –> « Stock Henin », confiserie place Jean Jaurès –> Le magasin d’alimentation « Au bon coin » du boulevard des frères Leterme

D’autres commerçants devraient les rejoindre très bientôt. Parlez-en autour de vous!

Non aux arrêtés anti-mendicité, oui à la solidarité!

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L’emploi dans le bassin minier, parlons-en ! (et pour de vrai)

Economie, Hénin-Beaumont, Législative 2012, Nord-PdCalais, Santé, Social

Aujourd’hui, dans le bassin minier, le chômage est un drame.

Alors que plus d’une personne sur deux est en âge de travailler, seulement la moitié possède un emploi [1]. Et cette situation est encore plus dramatique pour les femmes (seulement 45,1% d’entre elles ont un emploi contre 59,5% au niveau national).

Au total, ce sont plus de 34 000 personnes qui demandent chaque mois un emploi dans le bassin minier. Et dans leur très grande majorité, 24 000 d’entre eux en cherchent un mais n’en trouvent pas ; les autres exercent des temps partiels, pour la plupart involontairement. Résultat logique, le taux de chômage dans le bassin minier est toujours resté au dessus du taux de chômage régional et national depuis 2005 (fin 2011, il était de 15,8 % dans la zone Lens-Hénin alors qu’en France il était de 9,8%).

Les explications sont à trouver au niveau national et local.

L’histoire industrielle et minière a marqué le pas depuis des dizaines d’années en France et dans ce territoire nordiste. C’est un fait : en France, depuis 1980, ce sont presque deux millions d’emplois disparus [2] dans l’industrie – dont la majorité des destructions dans l’industrie manufacturière (96 %) [3]. Dans le Nord Pas de Calais, depuis deux ans, ce sont 31 600 emplois qui ont disparus. Et seulement 16 % des emplois détruits ont été compensés par des créations. On comprend comment l’arrêt de cette histoire là a bouleversé profondément la vie des habitants du bassin.

La concurrence internationale entre pays ensuite. Il serait trop facile d’accuser tel ou tel pays (Chine et Inde en tête) de détruire nos emplois. Car, avec ces pays émergents, nous sommes réciproquement imbriqués. A la fois par le commerce, la finance, mais aussi par la répercussion des dégradations de l’environnement et la progression des inégalités. Au-delà des fausses accusations entre pays, le coupable est le système financier international. Il entraine la recherche excessive de rentabilité et autorise les gains des uns sur le dos des autres : dumping social, dumping fiscal et dumping environnemental. Jusqu’à ce que ces autres là perdent à leur tour au détriment des suivants. Au final, les perdants ce sont les peuples et leurs emplois.

Un exemple : la fermeture de la fonderie de MetalEurop à Noyelles-Godault en 2003. À la recherche du meilleur lieu pour placer leurs fonds, les actionnaires de l’entreprise l’ont coulée. La délocaliser était plus rentable que de conserver les emplois et de dépolluer le site. 830 emplois disparus et 1100 hectares toujours pollués autour de l’usine à cause de l’absence de prise en compte de l’environnement, de la santé et de l’emploi…

Enfin, le changement de mode de consommation a favorisé la demande de services, notamment dans le commerce entrainant l’essor de grandes surfaces au détriment des petits commerçants.  L’hypermarché Auchan à Noyelles-Godault et la zone Maison Plus à Hénin-Beaumont ont créé des emplois certes, mais mettent en difficulté les petits commerçants et nuisent au dynamisme de nos centres villes.

Le cœur des problèmes est que cette destruction systématique d’emplois est due au fait que nous ne produisons plus ce que nous consommons.

Il faut donc une autre politique pour l’emploi, qui inverse la tendance : c’est-à-dire re-localiser et créer des emplois nouveaux et de qualité.

Les écologistes veulent ce changement.

Nos solutions?

CREER DES EMPLOIS LOCAUX

Comment ?

  • En accentuant le développement régional et s’en appuyant davantage sur une spécialisation au niveau territorial, sur le réseau d’entreprises intermédiaires, sur l’innovation et les circuits courts.
  • En favorisant la création d’emplois dans les services à la personne, à destination des familles, des personnes dépendantes et des personnes âgées, très peu développé à Hénin-Carvin.
  • En lançant un plan de rénovation thermique, pour réduire les factures et créer des emplois dans le secteur du bâtiment sur l’ensemble du territoire. Lutter contre la précarité énergétique, c’est du pouvoir d’achat en plus et une meilleure qualité de vie.
  • En aidant à la création d’emplois d’utilité sociale et de proximité pour les chômeurs, en soutenant la création d’entreprise de petite taille, proche de la population et dans les secteurs du social, de la santé et du développement durable.
  • Se protéger de la concurrence de pays n’ayant pas les mêmes normes sociales et environnementales que la France et l’Union Européenne.

CREER DES EMPLOIS NOUVEAUX ET DURABLES.

Comment ?

  • En défendant et incitant toutes les initiatives pour créer des emplois durables. Le succès du Salon de l’habitat durable d’Hénin-Beaumont du 11 et 12 mai derniers montre bien que les habitants sont dans une réelle attente de politiques véritablement écologistes.
  • En soutenant les reconversions professionnelles des salariés par la formation continue et l’accès aux qualifications.
  • En développant l’innovation et soutenant la recherche pour s’adapter au nouveau contexte énergétique et à la raréfaction des matières premières.
  • En menant un plan de transition énergétique et gérer la sortie du nucléaire, afin d’entraîner une grande politique industrielle et d’investissements dans les éner­gies renouvelables.

DES EMPLOIS SANS DANGER POUR LA SANTE

Comment ?

  • En reconnaissant par la loi les problèmes de santé et de la pénibilité liés aux travaux industriels et en reconnaissant par la loi ces maladies du travail et les aides y afférant. Il est normal que des travailleurs ayant souffert de leur activité soient soutenus tant que possible par l’Etat.
  • En lançant un programme de dépollution des sites industriels, pour arrêter la dégradation de l’environnement, de la santé des salariés de ces usines et des riverains des sites pollués. Et toutes ces améliorations, entraineront la création d’emplois correspondent aux compétences existantes dans le bassin minier !
  • En donnant un meilleur accès à la santé dans le bassin minier. Alors que le Pas-de-Calais est l’un des départements où les indicateurs de santé sont les plus mauvais, avec comme zone rouge l’ex-bassin minier avec des taux de surmortalité allant jusqu’à 67% à Hénin-Beaumont, le nombre de médecins est insuffisant. En effet, l’offre de médecin spécialiste est de 7 points inférieur à la moyenne nationale et de 2 points pour les généralistes.

DES EMPLOIS QUALIFIES

Comment ?

  • En donnant un meilleur accès à l’éducation et à la formation continue et en accordant après la scolarité obligatoire un congé de seize semestres de formation à suivre tout au long de la vie avec garantie de revenu.
  • En luttant contre le décrochage scolaire et en rompant avec la culture de la performance et du contrôle généralisé. Il faut mettre fin à la situation du bassin dans lequel le taux de sortie du système scolaire sans diplôme est de 5 points supérieur à la moyenne nationale.

[1] Chiffre –  Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques – septembre 2011 – Pour l’agglomération Hénin-Carvin : http://www.insee.fr/fr/regions/nord-pas-de-calais/default.asp?page=themes/tableau_de_bord/TB02hc.htm

[2] Pour être précis, ce sont 1 913 500 emplois disparus entre 1980 et 2007.

[3] La désindustrialisation en France  – Les Cahiers de la DG Trésor – n° 2010-01 –  Juin 2010 – http://www.tresor.economie.gouv.fr/file/326045

L’emploi, parlons-en !

Autre, Economie, Législative 2012, Nord-PdCalais

Avec mon suppléant Pablito Sanchez, j’irai à votre rencontre tout au long du week end de l’ascension pour vous présenter les solutions des écologistes en matière d’emploi.


Accompagnés de membres de notre comité de soutiens et par une mise en scène originale et visuelle (#suspens), nous interpellerons les habitants sur le nombre très élevés d’emplois détruits en deux ans dans le bassin minier (31600), tout en vous remettant un tract détaillant les propositions écologistes d’avenir en la matière.

Notre équipe travaille depuis plusieurs semaines à analyser la problématique et à comprendre les raisons précises d’une telle situations. Grâce à la transition écologique de l’économie dont a tant besoin le bassin minier, nous défendrons la création d’emplois locaux, qualifiés, sans danger pour la santé, nouveaux et durables !

Pour découvrir notre animation et en savoir plus sur nos propositions en matière d’emploi, nous vous donnons rendez vous :

17 mai (jeudi) A 10 heures sur le marché de Noyelles-Godault (rue Verdun)

A 11 heures sur le marché de Libercourt (place Verdun)

A 12h30 à la foire à la féraille de Carvin (rue de la gare)18 mai (vendredi)A 10 heures sur le marché d’Hénin-Beaumont (place de la République)19 mai (samedi)A 9 heures sur le marché de Méricourt (rue du 1er mai)

A 11 heures sur le marché de Carvin (place jean jaures)

A 14 heures sur le marché aux puces d’Hénin-Beaumont (rue des bleuets, rue des campanules, rue des coquelicots, rue des pervenches )

A 15h30 à la rencontre régionale de Cerfs-Volants au Parc des Iles à Rouvroy (Rue Henri Barbusse)20 mai (dimancheA 10 heures sur le marché de Courcelles-les-Lens

A 11 heures sur le marché aux puces de « Beaumont » (Avenue Saint martin à Hénin-Beaumont)

Contact sur place :

Marine Tondelier (06 84 86 15 78)